Les p'tites michu - Messager Ă  Nantes

Les p'tites michu - Messager Ă  Nantes

  • Les p'tites michu - Messager
  • ThĂ©Ăątre Graslin
  • Dimanche 13 mai 2018
  • 14:30
  • - Cet Ă©vĂ©nement est passĂ©
(jusqu'au )
Les p'tites michu - Messager @ Théùtre Graslin
Les p'tites michu - Messager Ă  Nantes

Théùtre Graslin

   
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Opérette en trois actes.
Livret d’Albert Vanloo et Georges Duval. CrĂ©Ă© au ThĂ©Ăątre des Bouffes-Parisiens de Paris, le 16 novembre 1897.

Lorsque le marquis des Ifs confia sa nouvelle nĂ©e au fromager Michu avant de fuir la RĂ©volution, il ne pouvait imaginer dans quel bain il la mettait
 celui qu’elle prendrait avec la fille des Michu. Elles Ă©taient si petites, si semblables que leur destin faillit se jouer dans l’eau de cette baignoire quand le brave Michu, incapable de les distinguer, les rebaptisa Marie-Blanche et Blanche-Marie. Tout le monde les crut jumelles, elles aussi, les coeurs ne surent plus comment battre, les familles se disputĂšrent les demoiselles mais tout finit par se dĂ©nouer dans une tendre ambiance surannĂ©e.

Difficile de rĂ©sister au charme exquis de cette musique avec laquelle AndrĂ© Messager sut apprĂȘter ce drame pour rire et sourire. Cent-vingt ans aprĂšs sa triomphale crĂ©ation que suivirent tournĂ©es et reprises Ă  Londres et jusqu’à Broadway, l’oeuvre n’a rien perdu de sa lĂ©gĂšretĂ© Ă  peine acidulĂ©e. On feint de s’effrayer, on s’émeut sans honte, on tombe sous le charme de ces jeunes filles en fleur, de leurs voix tendrement enlacĂ©es en duo, on se surprend Ă  fredonner les dĂ©licieuses ritournelles, on s’enflamme avec l’orchestre et l’on se rĂ©jouit de se promener dans ce juvĂ©nile monde enchantĂ©.

AndrĂ© Messager, Ă  l’image de HervĂ©, le compositeur de Mam’zelle Nitouche, mena dans les annĂ©es 1880 une double vie musicale. SĂ©rieux organiste Ă  l’église la journĂ©e, il se mĂ©tamorphosait en pĂ©tillant chef d’orchestre pour les Folies BergĂšre Ă  la nuit tombĂ©e. Lui, l’élĂšve de Gabriel FaurĂ© et Camille Saint-SaĂ«ns, le laurĂ©at du concours de la sociĂ©tĂ© des auteurs et compositeurs de 1876 pour sa PremiĂšre Symphonie, composait aussi, avec une insouciante Ă©nergie, des ballets pour le cĂ©lĂšbre music-hall. C’était talentueux, c’était lĂ©ger, et cela lui permit d’obtenir la direction musicale et des ballets Ă  l’Eden ThĂ©Ăątre de Bruxelles pendant un an. On l’apprĂ©cia, on lui demanda mĂȘme d’achever François les bas-bleus que Firmin Bernicat, emportĂ© par la tuberculose, n’avait pu terminer. Et l’oeuvre triompha au ThĂ©Ăątre des Folies-Dramatiques de Paris qui lui commanda aussitĂŽt une opĂ©rette, La Fauvette du Temple. Il avait tout juste trente ans.

Nouveau succĂšs avec La BĂ©arnaise en 1885 puis avec Les Deux Pigeons pour le ballet de l’OpĂ©ra de Paris, contretemps avec Les Bourgeois de Calais qu’il signa pour l’OpĂ©ra-Comique en 1887 mais retour en grĂące avec Isoline pour le ThĂ©Ăątre de la Renaissance l’annĂ©e suivante, succĂšs encore pour La Basoche en 1890, Madame ChrysanthĂšme en 1893, rien ne semblait pouvoir arrĂȘter l’irrĂ©sistible ascension de Messager dont on savourait les musiques accessibles et raffinĂ©es, pas mĂȘme l’accueil assez mitigĂ© pour son Mirette au Savoy Theater de Londres en 1894
 jusqu’à l’échec cuisant de son Chevalier d’Harmental en 1896. “Sa chute me fut d’autant plus pĂ©nible que j’y attachais une grande importance, confia-t-il, et pensais avoir donnĂ© lĂ  toute la mesure de ce que je pouvais faire”. Il pensa renoncer Ă  la composition, s’exiler Ă  Londres qui l’affectionnait tant comme chef d’orchestre mais il y eut un courrier d’Albert Vanloo et Georges Duval qui lui proposaient le livret des P’tites Michu. Et le goĂ»t, le plaisir de composer lui revinrent ! Il y mit tout son savoir-faire, la fluiditĂ© des mĂ©lodies, une orchestration subtile et riche, un classicisme assumĂ© mais sans raideur, une Ă©motion jetĂ©e Ă  petites touches sur la partition, une Ă©lĂ©gance modeste, toutes ces vertus qui plaisaient tant Ă  Claude Debussy et aux amis Gabriel FaurĂ© et Camille Saint-SaĂ«ns. Le succĂšs fut immĂ©diat, les Bouffes-Parisiens en firent 150 reprĂ©sentations consĂ©cutives Ă  la crĂ©ation, tournĂ©es en France, et puis la Suisse, l’Allemagne, Londres, Broadway et encore Paris douze ans plus tard. DĂšs lors AndrĂ© Messager resta cĂ©lĂšbre, connut gloire et honneurs, n’accepta de disparaĂźtre en 1929 que “ pour voir comment on faisait de la musique de l’autre cĂŽtĂ© ”.

 

DIRECTION MUSICALE PIERRE DUMOUSSAUD
MISE EN SCÈNE RÉMY BARCHÉ 

Choeur d’Angers Nantes OpĂ©ra
Direction Xavier Ribes
Orchestre National des Pays de la Loire 

Nouvelle production. Coproduction Angers Nantes Opéra. Production exécutive compagnie Les Brigands.
Production déléguée Bru Zane France.

[Opéra en français avec surtitres]

Informations pratiques

Tarif :

de 5.00€ à 60.00€ selon la formule

Lieu de l'événement :

Théùtre Graslin à Nantes
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Théùtre Graslin
1 Rue MoliĂšre
Place Graslin
44000 Nantes

Téléphone : 02 40 89 84 00

Contact pour cet événement :

Théùtre Graslin

Téléphone : 02 40 69 77 18
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