Des mondes parallèles à Carquefou

Les tableaux d’Augustin Lesage, grand artiste du début du XXème siècle et précurseur de l’art brut, seront mis en parallèle des univers artistiques de deux artistes contemporains, dont le cheminement artistique est proche : Margot et Jean-Christophe Philippi. Guidés par une force intérieure, ces 3 artistes pratiquent essentiellement le dessin automatique. Ils créent des oeuvres entre abstraction et figuration, autour de la géométrie et la symétrie.

Margot

Autodidacte, elle pratique le dessin depuis l’enfance. Mais elle s’arrête de dessiner quand elle s’engage dans le métier de fleuriste qu’elle exerce pendant plusieurs années.

En 2014, elle change de vie. Elle « se jette à corps perdu dans le dessin. Les grands formats apparaissent vite avec des dessins de trois mètres. ». Le déclic est puissant, il vient de l’intérieur.

Dans ce contexte de changement radical, Margot installe son premier atelier et commence à travailler intensément à l’encre sur papier.

Jean-Christophe Philippi

Il commence à dessiner et à peindre vers l’âge de quatorze ans sous l’influence de son oncle qui est peintre. Sa formation reste entièrement autodidacte.

Il cesse de peindre et de dessiner à vingt-cinq ans, profondément déconcerté par le milieu artistique. Ce n’est que vers l’âge de trente-cinq ans qu’il recommence à dessiner, après le choc d’une exposition qu’il découvre à Paris présentant des artistes non conventionnels.   Il est présent dans différents musées et lieux liés à l’art brut et singulier.

Augustin Lesage

Il est né en 1876 dans le Pas-de-Calais.  Comme son père, il devient mineur de fond près de Béthune.

Son histoire de peintre commence à l’âge de trente-cinq ans après avoir reçu une « révélation », au fond de la mine : « une voix » lui annonce qu’il sera peintre. Avec un de ses amis, il se rapproche des cercles de spiritisme. Sa vocation se confirme lors des séances auxquelles il prend part. Il pratique l’écriture et le dessin automatique. En acceptant l’aide de l’un de ses mentors Jean Meyer, directeur de la Revue Spirite, il abandonne le métier de mineur en 1923.

Il se consacre exclusivement à la peinture à Burbure dans le Pas-de-Calais où il meurt en 1954. Il devient le peintre officiel du mouvement spirite. Il va réaliser une oeuvre « inspirée et foisonnante » (environ 800 toiles). Il est reconnu aussi comme peintre surréaliste et comme un précurseur de l’art abstrait.

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