Steve ‘N’Seagulls à Nantes

Ces Rednecks, qui semblent tout droit sortis de Délivrance (le film), débarquent pourtant de Finlande. Entre hard rock et bluegrass, ils vous bottent le cul à grands coups de banjo et vous en redemandez !

Avec leurs dégaines quelque peu improbables, on les prendrait aisément pour des ploucs du Nebraska, victimes collatérales de la consanguinité et de l'alcool de maïs frelaté. Seulement voilà, eux sont Finlandais et leur bibine, c'est plutôt les reprises de hits de hard et de metal en version bluegrass - reprises essentiellement acoustiques donc, guidées par l'accordéon et le banjo, qui ici n'a rien à envier à la Gibson SG d'Angus Young. On ne saurait pourtant s'y tromper : bien plus qu'un simple hommage potache ou qu'un vain exercice de style, il s'agit là de véritables réécritures de standards tels Thunderstruck, Nothing Else Matters ou encore Aces High, qui leur offrent une nouvelle lecture, cohérente et sans redondance. Avec ce petit plus, burlesque et naïf, d'une chaleureuse humanité, et qui est comme une marque de fabrique nationale : Herman, Remmel, Hiltunen, Pukki et Puikkonen sont de la trempe de ces énergumènes, fêlés et autres farfelus dont la Finlande est friande (parmi ceux-là, Arto Paasilinna, Aki Kaurismäki, Leningrad Cowboys). Steven « frappe-qu'un-coup » Seagal, l'homme au catogan et à l'atemi ravageur, ne s'y est pas trompé, lui : il a acheté des parts dans l'exploitation agricole familiale.

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