Brandt Brauer Frick à

Il y a dix ans, en 2008, trois jeunes musiciens berlinois (Daniel Brandt, Jan Brauer et Paul Frick), avec un background classique sous le bras mais grands clubbers devant l’éternel, se mettaient à jouer ensemble et improviser, avec en tête comme l’explique Daniel, l’idée de «combiner le son des compositions classiques et instrumentales avec l’énergie et la pulsion de la dance-music.»

De ce qui n’aurait du être qu’un jeu naquit ainsi le projet Brandt Brauer Frick, en forme de chainon manquant entre les codes de la musique classique et la cadence infernale de l’électro, illustré à merveille par «You Make Me Real», un premier album signé sur le label allemand K7, et qui réconciliait deux monde à priori éloignés. Aujourd’hui, avec quatre albums d’explorations tout azimut et dix ans après leurs débuts, le trio BBF est devenu partie prenante de la scène électronique, ainsi qu’une machine à live redoutable. Du festival Glastonbury à Coachella, du Berghain, le temple de la techno berlinoise au festival Mutek de Mexico (où le trio a joué accompagné de l’orchestre symphonique de la capitale), d’une bande son composée pour un opéra consacré au célèbre couturier italien Gianni Versace, BBF n’a eu de cesse de se remettre en question, d’aborder des voies de traverses et de faire évoluer sa conception de la musique comme pour mieux sortir de sa zone de confort.

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